Musée du Flacon
de Parfum de baccarat
Exposition permanente, études en cours, Baccarat, 2018 – 2022

Pour contenir et présenter l’histoire du flacon de parfum du XIXème au XXIème siècle, le projet architectural et scénographique des espaces d’exposition permanente se déploie sous la forme d’un écrin qui traverse le 1er étage dans son entier. L’intérieur renferme le cœur du propos de l’exposition, c’est-à-dire la collection de flacons de parfums.
A l’image d’un coffret, l’écrin préserve mais aussi met en scène son contenu. Jouant de la porosité entre intérieur et extérieur, il dévoile progressivement, génère des points de vue variés, met en exergue. A l’image d’un flacon, il contient l’essence de l’exposition, la collection de George Stam. L’écrin porte également les signes culturels qui amplifient la perception de la collection. Par sa disposition au centre du 1er étage, il permet au parcours du visiteur de se dérouler tour à tour dans des espaces dépouillés à dominante sombre et des espaces denses à dominante claire.
Maîtrise d’ouvrage : Ville de Baccarat – Espace d’exposition permanente : 600m² – Commissariat : George Stam – Architecture : Chartier-Corbasson Architectes – Scénographie : Gilles Belley
Jacques Chirac
ou le dialogue des cultures
Exposition temporaire au Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris, juin 2016





L’exposition dresse le portrait culturel du Président de la République à l’origine de la création du musée du quai Branly en 2006. Ce portrait se déploie au fil d’une soixantaine de dates et de deux cents œuvres provenant de collections publiques et privées internationales (peintures, photographies, documents, sculptures) rassemblées pour faire dialoguer l’homme avec son siècle.
La scénographie se construit autour d’un principe de totems lumineux qui se répètent pour jalonner le parcours de visite : ils apparaissent pour le public comme des signaux marquant les portes d’entrée dans la chronologie de la visite et réunissant autour d’eux les œuvres propres à chaque thématique développée.
Maîtrise d’ouvrage : Musée du quai Branly – Jacques Chirac – Commissariat : Jean-Jacques Aillagon, assisté de Guillaume Picon – Scénographie : David Lebreton et Benjamin Tovo – Conception lumière : Sarah Scouarnec – Conception graphique : Emmanuel Labard – Agencement : Barem – Éclairage : Artechnic – Travaux graphiques : LD Publicité – Espace d’exposition : Mezzanine Est, 700m²
Kura Pounamu
La pierre sacrée des Mãori
Exposition temporaire au Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris, mai 2017





Conçue par le musée Te Papa Tongarewa de Wellington en Nouvelle-Zélande, l’exposition met à l’honneur ses collections de jades. Parmi les quelques deux cents taonga (trésors) présents, de nombreux hei tiki (pendentifs) côtoient des objets du quotidien, dont des outils, à la facture tout aussi précieuse. Ces objets portent en eux le mana de leur possesseur, une force surnaturelle héritée de divinités et d’esprits anciens que chaque génération transmet à la suivante.
Maîtrise d’ouvrage : Musée du quai Branly – Jacques Chirac – Commissariat : Te Papa Tongarewa (musée) – Scénographie : David Lebreton et Benjamin Tovo – Conception lumière : Sarah Scouarnec – Conception graphique : Emmanuel Labard – Agencement : MPI Action – Éclairage : Artechnic – Audiovisuel : Big Bang – Travaux graphiques : Duograph – Espace d’exposition : Mezzanine Est, 700m²
Photographies © musée du quai Branly – Jacques Chirac, photo Gautier Deblonde, courtesy Te Papa Tongarewa – © musée du quai Branly – Jacques Chirac, photo Léo Delafontaine, courtesy Te Papa Tongarewa
Du Jourdain au Congo
Exposition temporaire au Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris, novembre 2016




« L’exposition présente une centaine d’œuvres d’inspiration chrétienne (crucifix, sculptures, pendentifs, gravures et dessins) issues de collections privées et publiques européennes. Introduits par les missionnaires catholiques, ces objets, souvent surprenants pour nos regards occidentaux, témoignent des relations de pouvoir et d’influence entre la période coloniale et le 20e siècle, et de l’interpénétration culturelle à l’œuvre. Car si l’influence de l’iconographie chrétienne sur l’art et la culture kongo est indéniable, c’est sa réinterprétation par les artistes locaux et, par extension, la transformation des pratiques catholiques en un syncrétisme religieux, qui en font l’un des symboles d’émancipation face à la domination européenne. » – présentation de l’exposition (site du musée)
Maîtrise d’ouvrage : Musée du quai Branly – Jacques Chirac – Commissariat : Julien Volper – Scénographie : David Lebreton et Benjamin Tovo – Conception lumière : Sarah Scouarnec – Conception graphique : Emmanuel Labard – Agencement : Barem – Éclairage : BigBang – Travaux graphiques : Duograph – Espace d’exposition : Mezzanine Est, 700m²
Eclectique,
une collection
du XXIème siècle
Exposition temporaire au Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris, novembre 2016





L’exposition interprète les lieux de vie privée et de travail du collectionneur Marc Ladreit de Lacharrière pour présenter ses collections d’art africain et d’art moderne et donner ainsi à voir la relation personnelle entre un collectionneur et ses objets. Cet univers sobre et lumineux se compose de volumes simples et orthogonaux aux teintes issues de gammes de blancs cassés, de gris chauds et de gris métallisés. Les œuvres du collectionneur se détachent dans ce décor comme des rehauts.
Notre scénographie abolit les inflexions des acrotères de la mezzanine Est pour qu’il ne reste qu’une spatialité « au carré ». La visite suit de vastes pièces disposées en enfilade où se dessinent en creux de larges fenêtres tendues de voiles translucides qui créent l’illusion d’un extérieur arboré et nimbent l’espace d’exposition d’une lumière diurne douce et intime.
Maîtrise d’ouvrage : Musée du quai Branly – Jacques Chirac – Commissariat :Hélène Joubert – Scénographie : David Lebreton et Benjamin Tovo – Conception lumière : Sarah Scouarnec – Conception graphique : Emmanuel Labard – Agencement : Barem – Éclairage : BigBang – Travaux graphiques : Duograph – Espace d’exposition : Mezzanine Est, 700m²
nous sommes
des machines à oublier
Exposition temporaire à l’Historial de la Grande Guerre, Péronne, 2016





L’exposition propose une immersion dans la Grande Guerre des figures littéraires qui y ont participé d’un côté comme de l’autre du front. Le parcours, à la fois chronologique et thématique, rend aux lieux leur coloration particulière et les replace dans le temps de l’action : chacun doit tour à tour « choisir », « attendre », « survivre », « combattre », « saigner », et enfin « dire ». La circulation étroite évoque sans mimétisme le bureau de l’écrivain, le couloir exigu de la tranchée, l’abri de fortune ou la chambre d’un hôpital de campagne. L’impression est renforcée par une ambiance lumineuse et sonore kaléidoscopique qui anime par moment la lourde pénombre : rumeurs, grondements, éclats et échos lointains achèvent de qualifier le contexte. Dans cette atmosphère anxiogène se produit à chaque pas une rencontre littéraire : Junger, Gurney, Cendrars, Duhamel, Sassoon, Apollinaire, Mac Orlan, Vaché et Bousquet soldats se côtoient, s’affrontent et s’allient pour résister à l’oubli.
Maîtrise d’ouvrage : Historial de la Grande Guerre de Péronne – Commissariat : Laurence Campa et Philippe Pigeard – Scénographie : Tovo+Jamil – Agencement : La Fabrique de l’Est – Espace d’exposition : 200 m²
Intérieur coréen
œuvres de In-Sook Son
Exposition temporaire à l’Hôtel d’Heidelbach, Musée national des arts asiatiques – Guimet, Paris, septembre 2015




Le Musée National d’Arts Asiatiques – Guimet nous a confié le réaménagement du premier niveau de l’hôtel d’Heidelbach. Cette première étape dans l’actualisation de l’équipement muséographique a pris pour sujet d’exposition le travail de l’artiste contemporaine In-Sook Son, donnant une lecture esthétique et sociale d’un art traditionnel féminin dans la société coréenne contemporaine.
La scénographie dialogue avec les décors de l’hôtel particulier : aux ors des moulures répondent les motifs coréens géométriques réalisés en bois ciselé ; en écho à la verticalité des fenêtres, des cimaises de mêmes dimensions éclairent la médiation ; les mobiliers, costumes et accessoires sont présentés sur de longs podiums horizontaux dessinés à la mesure des lieux ; les vitrines sont réalisées en simples feuilles de verre tenues par des bras en bois.
Maîtrise d’ouvrage : Musée national des arts asiatiques – Guimet – Commissariat : Aurélie Samuel – Scénographie : Benjamin Tovo et David Lebreton – Agencement et soclage : Version Bronze – Espace d’exposition : Hôtel d’Heidelbach, 250 m²
Asporotsttipi
Maison de la corniche Basque
Centre d’interprétation, Hendaye, 2015




Sur le sentier du littoral Basque se dresse Asporotsttipi, ancienne ferme réhabilitée pour accueillir la Maison de la corniche Basque. En lien avec son territoire, ce centre d’interprétation du littoral propose suivant trois chapitres une promenade didactique au fil de la côte : le paysage, sa géologie et sa stratification caractéristique, les biodiversités de l’océan, de l’estran et des falaises, ainsi que la vie des hommes entre élevage, pêche, habitat et transports, y sont observés et décryptés.
La scénographie, didactique et dynamique, joue la couleur sur des mobiliers à la fois massifs et aériens : supports en bastaings de pin, vastes cartes murales, plateaux aménagés en casses contenant des intéractifs mécaniques et numériques, et paysages de caisses peuplées d’espèces animales et végétales.
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général des Pyrénées Atlantiques – Conception scénographique : Dangles Architectes – Conception graphique : Agathe Desombre – Espace d’exposition : 350 m²
les paris de l’industrie
Exposition temporaire dans le réfectoire du Couvent des Cordeliers, Paris, 2013





L’exposition se construit autour de deux linéaires de bâches suspendues qui prennent en sandwich les hauts piliers du vaste réfectoire pour se faire le support d’une histoire industrielle de Paris richement documentée. Les 60 mètres de circulation ainsi mis en place sont scandés par des ensembles de cimaises et de caissons de bois brut qui empruntent au vocabulaire du transport de marchandises et de l’entrepôt. Ils mettent en regard du propos historique, sociologique et écologique des groupes d’œuvres originales qui illustrent ou dépeignent la frénésie propre à la Révolution industrielle.
Maîtrise d’ouvrage : Comité d’Histoire de la ville de Paris – Conception scénographique : Benjamin Tovo – Conception graphique : Mathilde Bardel / Entrez sans frapper – Espace d’exposition : 640 m²